vendredi 29 octobre 2010

Le rouge

Attention danger ! Et oui le rouge c'est LA couleur par excellence pour indiquer un danger. Décryptage, d'une couleur à double-tranchant. Tout d'abord les interactions avec la lumière : vous ne le savez peut-être pas mais le rouge est la couleur qui se voit le moins dans la pénombre (c'est d'ailleurs pour ça que les feux arrières de nos chères véhicules sont de cette couleur, afin d'éviter l'éblouissement). A l'inverse, à la lumière du jour, le rouge est la couleur qui se voit le plus. La raison en est simple, le rouge est une couleur peu présente dans l'environnement naturel, quand je regarde par la fenêtre ce que je remarque tout de suite c'est le panneau "attention dos d'âne" qu'il y a plus loin sur la route, parce que tout autour il n'y a que des teintes grises, vertes, jaunes et bleues.

En séduction le rouge c'est la couleur de la passion, celle du sang (qu'on verserai s'il le fallait), de la corrida et du flamenco. En habillement, c'est une couleur très dure à porter parce qu'elle dit "regardez-moi", c'est la couleur de l'urgence. Et pour pouvoir faire ça il est nécessaire d'avoir deux choses. D'abord la certitude que ce qu'on veut montrer est plaisant. Et la confiance en soi pour ne pas avoir juste l'air d'un clown. Maintenant il est vrai que les femmes avec leur deux milles ans d'avance sur les hommes peuvent se le permettre plus facilement, mais ce n'est que rarement réussi (sachez vous contenter de votre maquillage, et d'une paire d'escarpins).

Il est plus judicieux de porter le rouge par petites touches, dans un accessoire, une paire de gants ou une écharpe (attention à la connotation politique) par exemple. Enfin, d'une façon générale, il vaut mieux éviter le rouge 100% uni et brut.

lundi 17 mai 2010

Complexion et conscience de soi


C'est une des premières choses que nous apprend dans les théories de la communication : Ne pas communiquer est impossible. Ce principe se superpose dans l'habillement. On communique à travers le choix de notre tenue autant que par le ton de notre voix et les mots que nous prononçons. En plein festival de Cannes, certaines femmes font même de la montée des marches un spot publicitaire pour elle-même, ou pour leur ligne de lingerie (c'est une autre histoire).

Il faut avoir conscience de ça pour faire passer le bon message. Vous voulez paraître invisible ? Portez des couleurs sombres. Attention cependant, à également savoir ce qui vous va physiquement et physiologiquement. Respectez votre complexion. Vous verrez ce détail change tout. C'est d'autant plus important que nous, les hommes, nous maquillons rarement (sauf à la télé ou dans les magazines). La complexion c'est le nom qu'on donne à la couleur de votre peau, ainsi il ne faut pas s'habiller de la même façon si on est pâle ou non. Merci, je le savais me direz-vous. Alors quelle couleur pour quel type de peau ? Et bien évidemment ça dépend de ce que vous voulez faire. Il y a toujours deux stratégies (et seulement deux) lorsqu'il s'agit d'image : gommer ou accentuer. En bref, pour accentuer il faut porter ce qui contraste le plus, c'est à dire, si vous êtes pâle, du noir vous rendra plus pale encore. De même, si votre peau est foncée porter du blanc l'assombrira. A l'inverse, pour atténuer une chose il faut trouver une teinte qui s'approche de ce que l'on cherche à estomper. La complexion n'est pas le seul critère, il y a aussi la couleur des cheveux et celle des yeux. Par exemple, voyez la photo ci-dessus : les cheveux suffisent à faire ressortir les yeux bleus car ils sont roux.

dimanche 7 décembre 2008

La Converse : décryptage d'un succès de all-star

Une semelle en caoutchouc, plate, et confortable. Un dessus en toile. Des couleurs simples, et des lacets plats. Voilà l'essence même d'un incontournable de la chaussure bientôt centenaire. Née en 1917, elle se répend à travers les Etats-Unis grâce au basketteur Charles (dit "Chuck") Taylor. La converse "All-star" a su traverser les époques grâce à sa simplicité. Elle incarne à présent une image jeune et décontractée. Elle reste forte de sa renommée et de son large choix de formes et de couleurs. Loin d'incarner un quelconque standard d'élégance elle méritait tout de même un hommage.

jeudi 30 octobre 2008

La ballerine, une platitude de style.

Vous trouvez ça joli? Non, non, non et non. C'est coloré, souvent trop, parfois sobre, et toujours trop plat. Il n'existe pas de modèle qui soit beau ou même portable. Il faut arrêter de croire que c'est sexy. Ce n'est même pas mignon. Où est la féminité dans un soulier si enfantin ? Que devient la jambe dans une chaussure qui en casse la ligne ? Aurait-on oublié de penser qu'une chaussure ne saurait se résumer à une simple semelle ? Une chaussure se doit de porter le corps, d'arrondir et de souligner les lignes de la jambe. Une ballerine ça brise la courbure de la cheville. Qu'une danseuse de ballet en fasse un accessoire, un outil est tout à fait compréhensible. Le confort et la liberté de mouvement qu'elle offre au pied est incontestable. Mais ce confort, cette liberté de mouvement doivent-ils absolument sacrifier l'élégance ? Il est des choses qu'une femme élégante ne peut décemment porter. La ballerine en est.

lundi 22 septembre 2008

Le piège de l'argent

"C'est bien beau de bien s'habiller mais ça coute cher".

Trop de gens prétextent que bien s'habiller est cher, dès lors il se mettent à dépenser une fortune en achetant des choses portables pendant à peine une saison, et se trouvent fort dépourvu quand la bise fut venue. L'idée est comme toujours pleine de bon sens. Il faut bien admettre que tout le monde ne peut pas se permettre de s'acheter des costumes de haute couture. Mais ce n'est pas le but.

  • Premier principe : On vise l'élégance et non pas le luxe.
  • Deuxième principe (de notre cher Alan Flusser) : Faites des compromis sur la qualité si nécessaire, mais jamais sur les proportions.
  • Troisième principe : Le moidre doute ? N'achetez pas.
  • Quatrième principe : Soyez exigent avec vous-même.
  • Cinquième principe : 20% des causes produisent 80% des effets. Il est mieux de n'avoir que deux chemises de qualité même si elles vous coutent 60€ pièce, plutôt que 10 à 15€ l'une, vous êtes gagnant sur le prix et surtout sur le plaisir à les porter.
  • Dernier principe : Ayez un regard critique sur les autres. Trouver les erreurs des autres aiguisera votre discernement.

vendredi 12 septembre 2008

Des souliers et des hommes

La chaussure est la pièce directrice de la création d'une tenue. C'est d'elle que tout doit partir. La raison en est simple : on choisit d'acheter des chaussures parce qu'elles nous plaisent. C'est donc naturellement le choix de la paire de chaussures qui détermine la tenue toute entière. On choisira le pantalon qui tombera le mieux sur elles. Puis le haut qui embellira au mieux le buste, en restant en harmonie avec les racines (pantalon, chaussures). Une tenue se créer donc de façon ascensionnelle, de bas en haut, de la chaussure au chapeau (éventuellement). D'où l'importance de prendre tout à fait soin de bien choisir la bonne paire.

La qualité numéro un de la chaussure c'est son esthétique, une chaussure doit attirer l'œil sur la jambe. Je ne répèterai jamais assez ce conseil : en cas de doute préférez toujours la plus esthétiquement simple, épurée, car elle sera plus facile à porter et à assortir. Mais ne tombez pas dans le piège de la banalité. Plus la beauté sera subtile plus elle sera efficace. De plus, l'extravagance ne paye rarement. La deuxième grosse qualité d'une chaussure c'est sa qualité. Une chaussure qui s'use trop vite et qui devient trop vite laide est une mauvaise chaussure. Préférez un cuir de meilleure qualité, quitte à payer un petit peu plus cher (et ne pas acheter de ceinture, ou de ne prendre qu'une seule chemise par exemple). Il est très important de les garder propres et en bonne santé (surtout en cuir). A partir de ces quelques règles de bon sens, tout devient permis. Messieurs, soyez créatifs!

lundi 1 septembre 2008

L'efficacité du modèle

Comment ne pas faire n'importe quoi n'importe comment? C'est comme lors de tout apprentissage : nous apprenons à parler si vite parce que nous prenons modèle sur ceux qui savent le faire. La lecture, l'écriture, les maths, la maçonnerie, les arts (martiaux ou non). En fait, tout ce qui s'apprend ne l'est efficacement que si nous suivons un modèle (le meilleur de préférence). Il en va absolument de même pour le savoir vivre, et l'habillement. Nous pourrions apprendre sans modèle, à tâtons, laborieusement, et surtout très/trop lentement. Alors expliquons ici l'efficacité du modèle. Quoi qu'on en dise (bien ou mal, bons ou mauvais) la beauté à ses icônes, ses clichés. Mais choisir un modèle c'est choisir une ligne directive. Que vous choisissiez Georges, Brad, Cary, Jude, Johnny, David, Matt, Hugh, Tom, Patrick ou même Barack, il ne s'agit pas bêtement d'essayer d'être pareil, de ressembler ou pire de copier. L'objectif est de créer sa propre image (on parle de style), en décryptant, jugeant, et s'appropriant les choix et les exigences de votre modèle. L'idée c'est que vous vous demandiez lorsque vous essayez une tenue, ou que vous vous habillez chaque matin : "Est-ce que je peux porter ça?", en ayant à l'esprit les exigences tirées de vôtre modèle. Il faut s'inspirer, mais surtout ne pas plagier.